La future mise en place du partage des transports sanitaires prend une nouvelle
tournure avec la possibilité, à partir de 2025, de payer une pénalité en cas de
refus du patient de partager son trajet avec un autre.
Le montant n’est pour le moment pas spécifié, mais le coût de ces transports
(5,7 milliards d’euros en 2022) est dans le viseur du gouvernement. Le projet de
décret, dont la publication devrait se faire dans les prochains jours, prévoit un
détour pouvant aller jusqu’à 30 kilomètres en ambulance ou en taxi sanitaire, que cela soit à l’arrivée ou au départ de l’hôpital. Une distance qui peut avoir un impact bien différent sur le temps, selon que le trajet se fait en campagne ou en ville, avec la possibilité de bouchons. Au-delà de la longueur des trajets, ce décret fait notamment l’impasse sur les conséquences d’une cohabitation, dans un espace exigu, de plusieurs personnes malades, en ne prévoyant aucune mesure barrière ni masques lors de ces voyages.
Seul un avis du médecin, spécifiant sur l’ordonnance une incompatibilité de l’état de santé du patient, pourra lui épargner le transport partagé. Mais, pour cette année, obligation sera tout de même faite d’avancer les frais. Ces éléments inquiètent les professionnels comme les patients car ces économies se font encore sur le dos des plus fragiles.
Syndicat CGT des Retraites de Chaumont