Haro sur les chômeurs Haro sur les malades Haro sur les retraités…
Le gouvernement a fait du mépris à l’égard de tous ceux qui ne sont plus sur le « marché du travail » l’axe central de sa politique répressive. Sous prétexte de déficit de l’État, dû à la multiplication des cadeaux au grand patronat et au gonflement du budget militaire, Gabriel Attal s’attaque aux chômeurs, aux malades et aux retraités.
Au programme : nouvelle réduction de la durée d’indemnisation du chômage, baisse du montant des indemnités, suppression de l’allocation spécifique de solidarité versée aux chômeurs ayant épuisé leurs droits ; cette mesure concerne 64% des 55-64 ans. Les chômeurs, tout comme les allocataires du RSA, sont devenus des cibles privilégiées. Ils font partie des fainéants « qui coûtent un pognon de dingue », selon notre président et son clone de Premier ministre. Pourtant, il n’y a, en moyenne, qu’un emploi vacant pour 6,6 chômeurs.
D’après France Travail, en 2023 la moitié des chômeurs français vivaient avec moins de 1 101 € par mois et un chômeur sur quatre avec moins de 876 €. Une fortune !
En s’attaquant aux chômeurs, le gouvernement choisit une cible facile car le mythe du chômage qui rend si heureux a la vie dure. Il suffit de lire le flot de commentaires imbéciles qui défilent sur les réseaux sociaux à ce sujet.
Après les chômeurs responsables du chômage, voilà les malades responsables du déficit de la sécurité sociale. On les punit par le doublement des franchises médicales. « Le médicament, ça ne va pas être open bar », dit Le Maire, comme si nous prenions des médicaments par plaisir. La chasse aux arrêts maladie, la taxe «lapin», sont de la com’ qui ne va rien changer au problème des déserts médicaux, aux semaines pour avoir un rendez-vous avec un généraliste et aux mois avec un spécialiste.
Et enfin les retraités, ces nantis qui ne servent plus à rien, pourquoi ne pas désindexer leurs pensions de l’inflation, les geler, augmenter la CSG et aussi piquer sur leur livret A ou leur assurance-vie. Il faut « taxer les rentes » a dit Attal, tout en promettant de ne pas s’en prendre à l’épargne populaire…
Mais les promesses de ce gouvernement, on les connaît.
Au diable les divisions, c’est tous ensemble qu’on arrêtera ce désastre !
Marie-Rose Patelli